Démarrage réussi du fournil de Lo Pimparel

Une matinée fournée en compagnie de Marie-Pierre, par Caroline


Les pains Lo Pimparel ont désormais un espace tout neuf : le fournil du moulin de la Plâtrière à Revel est en activité en ce joli mois déconfiné de mai, après des travaux entamés en novembre.

Amie d'ami de Marie-Pierre, je connais peu la boulangère de Lo Pimparel. Curieuse de voir son lieu de travail, d'assister à la fabrication du pain, et de rencontrer une personne autant qu'une professionnelle, j'ai saisi sans hésitation la proposition de la boulangère de passer durant sa fournée hebdomadaire. 

Marie-Pierre et sa production fabriquée dans le nouveau fournil             En médaillon : Caroline


Avec un peu plus de 45 m² au sol, le fournil dispose de deux espaces distincts, à droite et à gauche. D'abord la partie droite en entrant : la zone de pétrissage où va s'effectuer le travail initial et au fond, la « farinière », cette pièce où l'on conserve les stocks en la matière. La moitié gauche laisse quant à elle découvrir le cœur du réacteur : un rutilant four d'un mètre quatre-vingt de diamètre, doté de deux soles prêtes à faire dorer les pains moulés et façonnés.

Qui dit four dit chauffe, et c'est à 6h30 qu'il faut jeter les premières bûches dans le foyer pour atteindre la température adéquate quatre heures plus tard et sortir la production... avant 12h30. Rendez-vous donc dans six heures.
Pâtes de pain bis, de pain complet et aux graines - sans oublier en cette période les pâtes de pains aux noix en provenance du Lot - passent par l'incontournable pétrin. Entre 6h30 et 8h, les pâtes vont connaître repos et resserrage en bassines, puis c'est la phase façonnage qui débute.


Entre les moulés et les façonnés, il y a une centaine de pains à faire. Et un feu à soutenir! Depuis les gros pâtons de 1 kg formés jusqu'aux petits derniers aux noix sortis des mains de Marie-Pierre, une heure et demie s'est écoulée. Ils sont bien levés et la température visée du four est atteinte: 290°C. Il est temps d'enfourner!


La sole inférieure du four est l'endroit le plus chaud, idéal pour les pains moulés. Entre 11h30 et 12h, l'ensemble des pâtons est enfourné. C'est le poids qui dicte l'ordre de passage: les plus gros puis les petits, en commençant par les moulés suivis des façonnés. Les pâtons aux noix ferment le rang. Tous prennent de franches couleurs, rehaussées par la vapeur qui caramélise la croûte!


Sous mes yeux, les pains sortis du four s'amoncellent sur la double table dressée à cet usage.

Le fournil est bel et bien opérationnel et va achever sa mue au fil des prochaines semaines.
Lieu de travail, il a désormais vocation à être partagé en accueillant d'autres boulangers durant la semaine. Et peut-être même d'autres curieux tout comme moi!
Espace de proximité, il ouvrira ses portes pour des dégustations, des ventes de productions locales qui ne gagnent jamais assez à être mieux connues. Continuez de jeter un œil sur ce blog pour vous tenir informé.e!



 

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